dimanche 16 octobre 2016

Crème de navets à la coriandre et au piment oiseau

Une recette de Marie-Luce pour réhabiliter les navets !  
 
Avec une saveur subtilement piquante, le navet soutient l'énergie du poumon et du gros-intestin (comme le gingembre, poireau, ciboulette, radis, daikon, ail et oignon mi-cuit).

Ingrédients : 2 bols de navets, 2 échalotes, 1 gousse d’ail - pelés et découpés en morceaux. cuits vapeur.
Blender avec ½ cube de bouillon végétal, 4 cs d’huile d’olive, ½ bol de coriandre fraîche, ½ piment oiseau, 1 verre de jus de cuisson, sel et poivre.
Décorer avec quelques tiges de ciboulette, quelques gouttes d’huile d’olive et mélange d’épices aux algues et croûton d’épeautre frotté à l’ail et à l’huile d’olive et passé sous le grill du four 2 min.

dimanche 9 octobre 2016

Une visite chez Gervais et Sylvie

 Il y a quelques jours, Gervais Arrondeau nous a apporté ses délicieux produits. L'occasion de publier un texte écrit par Philippe après sa visite de la ferme de Gervais et Sylvie en juin dernier.




     Gervais et Sylvie ont une belle exploitation, aux confins de la Beauce à Dancy, qui est en croissance puisqu'ils acquièrent de temps en temps une parcelle d'un voisin pour la convertir en bio. cela prend deux années (dites C1 et C2) pendant lesquelles ils plantent les espèces appropriées, qui aident à la décontamination et sont "rustiques", c.-à-d. adaptées à un sol appauvri par des années de culture chimique conventionnelle. Il s'agit de l'association de Triticale (un hybride de blé et de seigle, Titricale est aussi un mot qui hybride les noms latins du blé Triticum et du seigle Secale) et de pois par exemple. La conversion consiste aussi à replanter des haies qui, en plus de recomposer le paysage, ont plusieurs rôles à jouer en bio (protection contre le vent, hébergement de faune utile).

     Les deux ennemis principaux de la culture en bio. sur l'exploitation, les pesticides désherbants étant proscrits, sont le chardon et le laiteron, une sorte de pissenlit. Pour les combattre et enrichir le sol, Gervais sème de la luzerne. En effet cette dernière a un fort "pouvoir racinaire" et a aussi l'intérêt d'enrichir le sol en azote, un des trois engrais essentiels comme chacun sait. Le sol ainsi enrichi et désherbé pourra accueillir d'autres cultures (pratiques des rotations).

    Il y a une parcelle de maïs, qui a en bio. un rendement proche du rendement en conventionnel, et qui permet de nourrir pour une bonne part les volailles de l'exploitation par une production qui en est issue. cette parcelle est désherbée manuellement par des lycéens bineurs employés par Gervais.
    Des parcelles de haricots blancs, rouges, flageolets et une parcelle de lentilles qui sont des bons pourvoyeurs d'azote eux aussi pour le sol (légumineuses).
    Une parcelle de sarrasin, qui n'est pas adapté à ce sol très calcaire, mais que Gervais tient à faire tout de même pour la farine. Une parcelle de colza pour faire l'huile. Son huile n'a pas ce goût un peu trop prononcé des huiles du commerce grâce à une sélection rigoureuse.
    Une parcelle de blé enfin dont provient la farine produite à l'aide d'une meule de pierre.


    Ensuite on visite les espaces dédiés aux volailles où on les voit gambader et courir en formation : poules, pintades, canards, oies. Les poussins sont élevés dans des cabanes qui peuvent être déplacées facilement. elles reposent sur des longerons qui servent de support pour le transport !


     Enfin, les clapiers hébergent de nombreux lapins petits et grands, blancs, gris, noirs..

    L'exploitation est contrôlée une fois par an, principalement au plan administratif, pour vérifier par exemple que les achats de nourriture, semences, bio. correspondent aux besoins de l'exploitation. Il peut y avoir un contrôle inopiné supplémentaire pour valider un point plus précis.

   Ce que je retiens pour conclure c'est que cultiver en biologique demande une vraie connaissance des équilibres naturels, qui va bien au delà d'aller faire son marché chez l'agrochimiste pour corriger tel ou tel problème artificiellement.

Texte de Ph. Bouchery
Photos © M.-E. Belmont