Ce qui est le plus frappant, c'est qu'il s'agit de la pensée d'un homme en 1580.. Et ce n'est pas tout ! Il s'appuie ici sur une citation de Lucrèce qui à vécu au 1er siècle av. J.-C. ...
Comme quoi, les problèmes ne sont pas nouveaux !
Ces nations que nous venons de découvrir si abondamment fournies de nourriture et de breuvage naturels, sans soin et sans façon, nous viennent d'apprendre que le pain n'est pas encore notre seule nourriture et que, sans labourage, notre mère nature nous avait munis en abondance de tout ce qu'il nous fallait ; voire, comme il est vraisemblable, plus pleinement et plus richement qu'elle ne fait à présent que nous y avons mêlé notre artifice,Et la terre, de son propre chef, créa pour les mortels
Les moissons blondissantes et les fertiles vignobles ;
C'est elle qui leur a donné les fruits savoureux et les gras pâturages ;
Toutes choses qui aujourd'hui ont peine à croître malgré nos efforts,
Et pour lesquelles s'épuisent les attelages et les forces des cultivateurs.
Lucrèce, La Nature des Choses
les débordement et dérèglement de notre appétit devançant toutes les inventions que nous cherchons de l'assouvir.
Montaigne, Les Essais
Ce que j'en retiens : il est plus raisonnable de contrôler les "débordement et déréglement de nos appétits" que d'inventer de nouvelles techniques de culture épuisant la terre et les paysans.
Moderne non ? Vous croyez que les AMAP existait déjà à l'époque ?
Bon allez je vous laisse, je vais plomber l'ambiance estivale ! Bonne vacances !
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