Comme promis, voici un petit compte-rendu de notre séance ciné de jeudi soir. Pour ceux qui ont raté un épisode, le Centre d'Art et de Culture de Meudon (CAC pour les habitués) projetait le film "We feed the World" traduit en français : "La Faim dans le Monde".
Il y avait une cinquantaine de personnes dans la salle dont une bonne dizaine de membres de notre chère AMAP (merci à tous d'avoir répondu présents !).
J'ai recueilli les impressions de la plupart (mais pas tous encore), et voici un petit compte-rendu de la séance :
Le film a été globalement apprécié, bien qu'il soit un peu longuet à certains moments. On nous prédisait un choc qui changerait notre manière de manger lors de la présentation, mais il n'a pas eu lieu et pour cause : nous étions nombreux dans la salle à être sensibilisés aux défauts du mode de consommation actuel. Bien entendu, les images des tonnes de pain encore consommable déversées dans un hangar en vue d'être jetées, ou encore le traitement des volailles industrielles n'a laissé personne de marbre, mais le propos du film n'était pas nouveau : faire venir des tomates d'Espagne pour en trouver sur nos étals à Noël, ou détruire la forêt amazonienne pour planter du soja consommé par les poules européennes sont des abbérations (je sais jamais comment s'écrit ce mot...). Le film était tout de même de qualité, avec des moments de flottements (sans doute voulus) dans l'argumentation. A souligner qu'il se termine par une séquence très remarquable où le PDG de Nestlé (celui qui fabrique les petits pots pour bébés entre autres) qui nous explique que, concernant l'eau (Nestlé est le plus gros vendeur d'eau en bouteille au monde), il existe deux positions dont l'une lui paraît extrême : celle qui soutient que l'eau doit être accessible à tous, et l'autre beaucoup plus raisonnable : l'eau est une marchandise comme une autre qui a un coût. Reviennent alors les images (diffusées quelques minutes avant) d'une maman brésilienne faisant boire à ses enfants de l'eau croupie tout en sachant qu'elle est malsaine (et qui par ailleurs explique que sa famille crève de faim), ça fait rigoler jaune... Mais jaune foncé !!
Le débat qui a suivi ce film était un peu mou au départ. Il faut dire que 6 intervenants se serraient sur la scène : une chercheuse de Paris 12 travaillant sur "la résistance du consommateur", une représentante de Bio Consom'acteurs, deux représentantes d'Artisans du Monde, le responsable "développement durable" de la FNAC et un responsable de l'agriculture raisonnée. Difficile donc de mettre en place un débat très dynamique avec autant d'intervenants. La salle a été plutôt réactive, mais la multiplicité des thèmes abordés dans le film a un peu dissout les propos intéressants. Du coup, il est un peu difficile de faire état de toutes les interventions de la salle, comme des invités, d'autant que nous n'avons pas pris de notes.
Pour info, cette soirée était organisée par l'association Human Village qui en organise tous les mois en Arc de Seine. Vous pouvez les retrouver sur www.humanvillage.com
Voilà voilà !
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